Jour 38 : Lumière : physique & influence

Lundi 10 juillet 2023

A bord du Pourquoi Pas?

Deuxième jour de la 5e et dernière super-station de la mission sur le Pourquoi Pas?. Une nuit et une journée hautement actives, avec 2 filets, 2 ROMARIN (ROsettes for Multiple mARIne sNow catchers) et 5 Rosettes CTD !

© Image Simon Rondeau
© Image Simon Rondeau

Parmi elles, une rosette destinée à l’équipe Virus (leur travail avait été décrit au jour 23 du JdB)!
Avec elle, on observe la pompe océanique de carbone dans le mésopélagique depuis une toute autre échelle, bien plus petite… celle des virus! En échantillonnant l’eau à différentes profondeur, l’équipe Virus souhaite caractériser les virus libres dans la colonne d’eau, quantifier les infections virales (de bactéries et phytoplancton notamment) et enfin comprendre le devenir des cellules infectées et leur rôle dans la pompe à carbone!

Plus loin des virus et dans une autre dimension des cycles biologiques, une autre recherche bénéficie des prélèvements de la rosette…

© Image Simon Rondeau
© Image Simon Rondeau

Ces cubes aux différentes teintes de bleu contiennent des échantillons d’eau destinés à l’étude de la production primaire, ou en d’autres terme du moteur de la pompe à carbone : la matière organique!  La grande majorité de cette production se situe dans la couche éclairée de l’océan. Et oui, la lumière est une régisseuse en chef dans la production primaire! Le résultat de ses variations (niveaux d’éclairement) est donc minutieusement étudié.

Comment? Une fois que l’eau des rosettes revient à bord, les échantillons sont enrichis en carbone minéral radioactif : la radioactivité va servir de marqueur pour la suite de l’expérience. L’eau est ensuite placée dans ces bacs couverts d’écrans bleus qui représentent les niveaux d’éclairement aux différentes profondeurs échantillonnées.  On laisse la production primaire opérer… le carbone sera assimilé par les algues et traqué grâce à sa radioactivité.
24h plus tard, l’eau est passée à travers des filtres qui seront précieusement conservés pour une analyse et une comparaison de leur radioactivité en laboratoire à terre!

A bord du Thalassa

C’est le dernier jour de station à haute fréquence!

Après deux rosettes CTD et deux filets à phytoplancton et à zooplancton, la station s’est terminée sur une intercalibration des UVP (Underwater Vision Profiler) entre les deux navires.

Les UVP permettent de collecter des données visuelles sur les particules en suspension dans l’eau (phytoplancton, zooplancton et autres particules). Comme chaque intercalibration, celle-ci a permis de s’assurer que les deux navires produisaient des mesures cohérentes et comparables. 

 

La lumière entre évidemment en jeu dans plusieurs recherches de la campagne, comme vu plus haut. Sur le Thalassa, on s’intéresse à sa physique : comment réagit la lumière du soleil et que devient-elle dans l’eau? Pour répondre à ces questions, un chercheur à bord utilise des outils optiques pour mesurer l’atténuation et l’absorption de la lumière lorsqu’elle se déplace dans le milieu, mais également la manière dont les particules présentes dans l’eau de surface diffusent la lumière et la font rebondir… Cette collecte de données optiques à la surface permet à un groupe sur terre de comparer les résultats obtenus avec les mesures satellitaires pour s’assurer de leur validité!

© Image Lionel Guidi
Retour en haut