Jour 37 : Respiration & cytométrie

Dimanche 9 juillet 2023

© Image Tristan Biard

A bord du Pourquoi Pas?

Après 24h de stand-by météo, les opérations de mise à l’eau ont pu reprendre dans la nuit et ce avec toute la panoplie d’outils. La dernière super station est officiellement ouverte!

Pour rappel, le TZEX (Sediment Float) et la ligne dérivante avaient pris de l’avance sur les conditions météo en partant à l’eau 2 jours plus tôt!

Une mer plus calme laisse enfin la place aux plus fragiles : les filets! Les prélèvements de plancton sont suivis par ROMARIN et rosettes CTD.

Pendant qu’une nouvelle rosette repart à l’eau, les échantillons de la précédente sont filtrés! Ici une filtration pour les spécialités OMICs, qui s’intéressent aux processus métaboliques, à la protéomie, à l’ARN et à l’ADN…

© Image Simon Rondeau

Et en marge des mises à l’eau, les laboratoires à bord tournent toujours à plein régime!
Entrons dans une “Flow chamber”: il s’agit d’une configuration unique sur le Pourquoi Pas? qui permet de mesurer la vitesse de chute et la respiration des particules récoltées.

© Image Simon Rondeau

L’opération se déroule dans une chambre de mesure (ci-contre) dans laquelle les particules sont placées une par une à l’aide d’une pipette : on porte une attention particulière à leur taille et à leur vitesse de chute. 

Au milieu du cylindre visible se trouve une sonde dont le rôle est de mesurer la concentration d’oxygène du milieu tout en traversant la particule.

Et toutes ces billes, elles servent à quoi? C’est une solution pour faire barrière aux échanges gazeux : les billes limitent la diffusion de l’O2 dans l’atmosphère afin de le concentrer dans la zone d’étude.

Après profilage, le graphique d’oxygène ressemble à ça.
La concentration d’O2 faiblit à mesure que la sonde traverse la particule, avant de regagner un taux plus élevé lorsque la sonde en sort! Et voilà, la respiration de la particule est enregistrée! 

© Graphique Simon Ramondenc; Image Simon Rondeau

A bord du Thalassa

© Image Léa Guyomarc'h

La haute fréquence, légèrement moins intense que la veille (et ça ne fait pas de mal!) se poursuit  dans la bonne humeur! Rosettes et filets ont été déployés sur deux stations pour compléter l’étude de la zone. 

 

Qu’il vente, qu’on chalute ou qu’on échantillonne en Rosettes, l’équipe du continu de surface assure un travail quotidien d’analyse des particules de surface (-5m) et veille au bon fonctionnement de ses cytomètres! L’IFCB (Imaging FlowCytoBot; ci-contre) et le Cytosense détectent les particules présentes dans l’eau de surface par fluorescence et permettent ainsi d’étudier et d’identifier les communautés phytoplanctoniques!

© Image Lionel Guidi
© Image Lionel Guidi

Les cytomètres sont reliés à une pompe qui prélève de l’eau de surface en continu. Exposée à un laser, toutes ses particules seront révélées par réflexion de la lumière et fluorescence.

Les Rosettes STOCK fournissent également de la matière à étudier à la cytométrie à travers un échantillonnage discret à quelques profondeurs (0m, -24m, -50m, jusqu’à -200m).

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