Jour 15 : De nuit comme de jour

Samedi 17 juin 2023

A bord du Pourquoi Pas?

Aller : 2 Multinet Hydrobios, 3 Rosettes CTD, 1 ROMARIN (ROsette for Multiple mARine sNow catchers) et 2 filets WP2 avant midi! Oui, la journée a encore commencé très tôt.. à minuit!

Les Rosettes sont nombreuses et chacune d’entre elles est prévue pour une équipe de recherche différente. Par exemple, parmi les 3 de ce matin on compte une VIRUS, une OMICS et une STOCK. Chacune de ces Rosettes capture de l’eau sur plusieurs profondeur à l’intérieur de chacune de ses bouteilles niskin, mais pour des fins de recherche différentes:

  1. L’équipe VIRUS utilise la Rosette pour étudier la présence et la diversité des virus dans la zone mésopélagique. Les échantillons d’eau permettent ainsi d’identifier et de quantifier les virus présents. La taille des virus se compte en nanomètres et pourtant leur présence est étudiée pour comprendre le rôle qu’ils peuvent jouer dans la pompe océanique de carbone.
  2. Les échantillons de la Rosette CTD ‘OMICS’ sont analysés en utilisant des techniques ‘omiques’ dont le but est de décrire la composition génétique et métabolique des organismes présents dans l’eau.
  3. Enfin, la STOCK concerne une équipe qui s’interesse à la matière organique dissoute (DOM), au carbone organique dissous (DOC) et aux nutriments présents dans la zone mésopélagique. Ce sont des quantifications essentielles pour suivre le cycle des éléments dans l’océan.

Quelques filets et un ROMARIN plus tard, les équipes ont mis à l’eau un glider Sea Explorer ! C’est un planeur sous-marin qui effectue des missions d’observation en se déplaçant de manière autonome dans l’eau. Grâce à ses capteurs, il enregistre des données tout au long de sa mission, dont le trajet et les profondeurs ont été planifiés. Toutes ses mesures seront communiquées par satellites.

© Image Nagib Bhairy

Un incident technique sur le câble éléctroporteur a empêché la mise à l’eau d’instruments pour la suite de la super-station. L’équipe du bord s’est investie sur la réparation du câble. 

A bord du Thalassa

La chorégraphie qui suit la migration nycthémérale se poursuit. Les chaluts et les filets s’accordent avec les instruments acoustiques pour prélever les couches d’organismes repérées.

De gauche à droite les trois filets à zooplancton et micronecton à bord du Thalassa : le filet WP2 principalement à zooplancton avec une maille de 200 microns; le Multinet Hydrobios avec 9 filets et de maille 300 microns; et le Multinet Bioness également avec 9 filets mais de maille 500 microns.

Ces filets sont destinés à l’échantillonnage d’une gamme variée d’animaux marins. Et la plus grande taille d’animaux est prélevée par les chaluts, dont les mailles font plusieurs centimètres. 

Le phytoplancton, beaucoup plus petit, est lui aussi échantillonné, mais il nécessite un filet nettement plus fin : le Pytonet, dont la maille est de 35 microns!

Après chaque retour de filets, on fait place à la filtration de l’eau pour trier et identifier ces petits organismes! 

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