Jeudi 22 juin 2023
Les navires ne sont plus entourés par des arcs-en-ciel et une mer d’huile… La tempête annoncée s’est rapidement installée dans la journée. Le Thalassa est dans une zone plus exposée au vent que le Pourquoi Pas?. Le vent y est assez fort, d’environ 70 à 80km/h, et il contraint l’équipage des navires à reporter les opérations de mises à l’eau. Sur le Thalassa, le travail en laboratoire est lui aussi assez compromis car la manipulation de liquides n’est ni facile ni conseillée, et encore moins lorsqu’il s’agit de chimie! Seul le travail sur écran, éventuellement sur microscope ou sur des organismes échantillonnés peut continuer. Mais à vrai dire peu sont ceux qui peuvent assurer des tâches lorsque la nausée vient se mêler à la fatigue! C’est un moment opportun pour essayer de rattraper quelques heures de sommeil. Le planning de mise à l’eau est donc mis sur pause!
A bord du Pourquoi Pas?
Le navire échappe aux rafales de la tempête et, malgré une forte houle, les opérations de mises à l’eau de Rosettes CTD et filets se poursuivent.
A bord du Pourquoi Pas?, on s’intéresse à la dégradation des pelotes fécales en chute dans la colonne d’eau et à l’activité microbiologique qui l’accompagne. Pour étudier ce phénomène, il faut : des producteurs de fecès, des fecès et de l’eau en conditions in situ, pour reproduire une chute dans les profondeurs!
Premièrement, pour obtenir des pelotes fécales en grand nombre, les scientifiques ont opté pour une collaboration avec les salpes, échantillonnées par un filet. Les salpes sont ces petits organismes au corps transparent et gélatineux (ci-contre). Les scientifiques les ont bichonnées, bien nourries, puis.. les salpes ont accompli leur part du travail!
Voilà le résultat de cette fructueuse collaboration : des pelotes fécales! Elles sont observées puis elles seront transférées vers la deuxième partie de l’expérience. On leur réserve une simulation de chute jusqu’à -1000m en conditions in situ, sous haute pression! à suivre…
A bord du Thalassa
Une idée du navire qui commence à faire face au creux des vagues, bien formées par le vent…
Vidéo : Magali Lescot