Jour 22 : Micro organismes et macro dimensions

Samedi 24 juin 2023

A bord du Pourquoi Pas?

Des manœuvres de Rosettes CTD et ROMARIN (ROsette for Multiple mARine sNow catchers) ont animé la nuit; et pour compléter l’échantillonnage de cette nouvelle station, des filets se sont joint à la chorégraphie qui a duré toute la journée. 

En parallèle, on continue l’observation des échantillons récoltés… Des organismes prélevés au Marine Snow Catcher et aux DeepNets ont été photographiés à la loupe binoculaire et leur assemblage a donné vie à une drôle de tête!

Zoom, dé-zoom.

Vous aussi vous reconnaissez Olaf, le bonhomme de neige?

Il s’agit de différentes espèces de Rhizaria et leur diversité morphologique est fascinante.

Présents dans les océans du monde entier, ces organismes unicellulaires jouent un rôle clé dans la production de silice biogénique et dans le stockage et l’export de carbone vers les profondeurs océaniques.

A bord, on s’intéresse au rôle que jouent les rhizaires dans les cycles biogéochimiques. Quand on dé-zoom, on réalise avec beauté que ces organismes microscopiques font partie des régisseurs de l’équilibre océanique… et donc climatique!

© Image Marc Long

SINPAPERO. Retour à l’expérience de simulation de chute de pelotes fécales en conditions in situ… une opération qui permet d’étudier la microbiologie associée aux particules en chute dans la colonne d’eau.
Petit rappel avant d’aller plus loin : dans une première étape, les pelotes fécales avaient généreusement été fournies par des salpes & des copépodes prélevés en mer, et bichonnés à bord; en suite, dans une seconde étape, les pelotes fécales avaient engagé leur simulation de chute jusqu’à -1000m, au rythme de 240 m/jour, dans des bouteilles hyperbares conçues pour un travail sous haute pression.

On vous emmène aujourd’hui à la troisième étape : l’après chute. Que se passe-t-il après? L’opération de simulation est arrêtée à environ 140 bars de pression, soit à -1400 mètres de profondeur, et l’étude des particules et du milieu peut commencer!

© Image Christian Tamburini

Les scientifiques s’empressent de relever les paramètres biogéochimiques du milieu pour étudier différentes composantes de la matière organique dissoute. Après quoi, ils s’attaquent à la microbiologie : ils prélèvent les particules une à une pour décrire leur diversité bactérienne; et ils filtrent l’eau pour caractériser les bactéries libres environnantes!

Quelles sont ces bactéries et comment fonctionnent-elles? Ca sera tout le travail des microbiologistes dans les mois à venir…

A bord du Thalassa

Le temps s’est amélioré du côté du Thalassa mais il ne permet toujours pas la mise à l’eau d’instruments fragiles comme le phytonet dont la soie est très fine.

Les Rosettes CTD ont pu reprendre leur cours : d’un point à un autre, on échantillonne pour étudier et comparer les paramètres biogéochimiques entre les stations. 

© Image Simon Rondeau
© Image Simon Rondeau

Les scientifiques cherchent à évaluer la disponibilité en nutriments dans l’eau (mesure des sels nutritifs), la diversité et l’abondance des populations microbiennes (par cytométrie), la matière organique dissoute, le carbone et l’azote particulaires et bien d’autres paramètres qui contribuent à un travail de fond extrêmement précieux pour caractériser les dynamiques de l’océan.

Le Thalassa fait route vers le Pourquoi Pas?, une rencontre est prévue demain!

© Image Lionel Guidi
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