Jour 23 : Intercalibration & virus

Dimanche 25 juin 2023

Les navires se sont à nouveau rencontrés en Atlantique nord-est! A l’occasion de ces retrouvailles : une Rosette CTD d’intercalibration jusqu’à -4000m… Une manœuvre bien utile! 

© Image Fabien Lombard

En synchronisant leurs Rosettes CTD, les navires s’assurent qu’il n’y ait pas d’écart entre leurs systèmes de mesure. Les navires ont ainsi profité de l’opportunité d’utiliser leurs instruments dans la même zone pour comparer leurs données et s’assurer de leur cohérence. Plus la mission est longue, plus il est nécessaire de répéter cette opération car elle garantie la qualité et la fiabilité des relevés!

A bord du Pourquoi Pas?

La super-station se poursuit : ROMARIN, Filets et Rosettes CTD!

Au jour 15, on avait évoqué les différentes équipes de recherche derrière toutes ces Rosettes! Toujours dans l’esprit micro organismes & macro dimensions, on va faire un tour chez les spécialistes des virus…

© Image Tristan Biard

Virus.

La virologie marine a de quoi faire : “avec 1 à 100 milliards de virus dans chaque litre d’eau de mer, l’océan est le plus grand réservoir de virus sur la planète“. Tout comme sur terre, les virus présents dans l’océan infectent toutes sortes d’hôtes, mais leur cible principale est la vie microbienne, base du réseau trophique océanique. Les virus influencent donc forcément la vie micro-organique de l’océan et ses dynamiques! En parallèle, les virus n’ont pas réussi à se faire une bonne réputation, pourtant leur place dans l’écosystème contribue, elle aussi, au maintient d’un équilibre. On est en droit de se demander quel impact les virus ont-ils sur la pompe océanique de carbone?

© Image Simon Rondeau

A bord, les recherches visent donc à identifier les organismes infectés par les virus et à évaluer leur impact sur la mortalité des populations. Les chercheurs espèrent comprendre comment les infections virales influencent la diversité microbienne et les processus associés. Et, tout cela permettrait de déterminer le rôle des virus dans les cycles biogéochimiques!

Sur le navire, les marins permettent aux scientifiques d’échantillonner de l’eau à différentes profondeurs à fin de réaliser les études suivantes :

  1. Caractériser la diversité des virus attachés aux particules de neige marine et les virus libres dans l’eau;

  2. Quantifier l’infection virale chez les principaux groupes micro organiques, comme le phytoplancton et les bactéries;

  3. Comprendre le devenir des cellules infectées :  comment influencent-elles le transport des éléments vers les profondeurs océaniques?

© Image Simon Rondeau
© Image Simon Rondeau

A bord du Thalassa

© Image Simon Rondeau

Le Thalassa a terminé sa série de 10 stations de Rosette CTD avant de rencontrer le Pourquoi Pas?. La nuit n’a pas connu de pause… c’est dans ces moments là que le travail en quarts s’avèrent de grande utilité. En début de mission, l’ensemble de l’équipe a été formée pour être en mesure de réaliser toutes les opérations (prélèvements, filtrations, préparations d’échantillons) et permettre ce relais. 

Aller, on se quitte sur une petite session d’identification de gélatineux?

De gauche à droite:

  • 6 Salpes Lasis zonaria
  • 1 Firole
  • 3 tonneaux de phronime (voir image de phronime en dessous)
  • 5 cloches gélatineuses… S’agit-il de méduses ou de bouts appartenant à un organisme plus grand?
  • 5 Cymbulia sp.
© Image Frédéric Ménard
© Image Fabien Lombard
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