Jour 24 : Echelles & transferts

Lundi 26 juin 2023

A bord du Pourquoi Pas?

Dernière nuit en super station avant de repartir en transit! 

Multinet, filet vivant, Rosette CTD et ROMARIN étaient de sortie bien avant l’arrivée du matin. 

ROMARIN permet de collecter des particules de neige marine, à la manière délicate de ses Marine Snow Catcher (MSC). Tous les 4 sont constitués d’une structure en PVC, en forme de bouteille, d’une capacité de 100 litres. Leur fonctionnement est simple : une fois immergé à la profondeur souhaitée, ils sont ouverts pour capturer la colonne d’eau contenant des particules de neige marine puis refermés et remontés en préservant l’intégrité des particules. De retour à bord, ROMRARIN est laissé en position verticale sur le pont pendant un certain temps, permettant aux particules de neige marine de naturellement chuter au fond des MSC par décantation. Le respect de cette phase est crucial pour l’analyse des échantillons collectés!

Les manip sur ROMARIN s’effectuent dans un style parfaitement accordé… Du tabouret à la Rosette, on a décidé de ne pas passer inaperçus! 

© Image Chloé Baumas

La ligne dérivante a été remontée avec succès par les marins pendant que les équipes scientifiques se tenaient prêtes à réceptionner les instruments pour commencer le traitement des échantillons.
Sur la photo ci-dessous, un prélèvement est effectué sur les trois IODA (In situ Oxygen Dynamic Auto-samplers) déployés sur la ligne à -100, -200 et -500 mètres.

© Image Carl Gojak

Les IODA sont des incubateurs qui permettent d’étudier les dynamiques de l’O2 en mesurant la respiration des micro-organismes, essentiellement la respiration bactérienne (bactéries attachées aux particules et bactéries libres dans l’eau). L’échantillon dans la chambre d’incubation sera étudié pour, entre autres, quantifier les éléments nutritifs et le carbone organique dissous. Pour s’assurer de la cohérence des capteurs du IODA, on mesure également la concentration en oxygène et le CO2 produits par la respiration des organismes.

A bord du Thalassa

Un océan plus calme a permis le transfert de matériel et de personnel entre les navires. Après deux semaines passées à bord du Thalassa, notre invité et vidéaste Simon (Melvak) est reparti sur le Pourquoi Pas? pour documenter la suite de la mission! 

Un océan calme est également le meilleur moment pour mettre à l’eau les filets. Une aubaine après les derniers jours de tempête! Des plus grands  plus petits, tous les filets étaient de sortie!

 

© Image Lionel Guidi
© Image Simon Rondeau

Déploiement des Multinet, Hydrobios et BIONESS. Des cousins très similaires, qui peuvent échantillonner à 9 profondeurs différentes de la surface jusqu’à -1000m grâce à leurs 9 filets. Ce qui les rend complémentaires est la taille de leur maille : 300 microns pour l’Hydrobios et 500 microns pour le BIONESS. Les prélèvements couvrent ainsi différentes gammes de taille.

Il y a eu des chaluts de surface et des chaluts profonds, de jour et de nuit, accompagnés de relevés acoustiques pour suivre la migration nycthémérale (verticale).

Selon le moment et la zone échantillonnée, on ne retrouve pas la même composition d’organismes… On se donne rendez vous dans les prochains jours pour suivre les nouvelles identifications!

© Image Simon Rondeau
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